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Quelle sorte de personne se soucie de manière globale du monde dans lequel vivent les humains, des modèles de société qui régissent au plus haut niveau leur comportement et leurs interactions? Il ne s'agit pas ici de la gestion à moyen terme des grands problèmes à traiter: économie, politique, santé, justice, fiscalité, coopération... Ces enjeux-là sont traités par des politiciens, aidés par des fonctionnaires et par des experts. Il s'agit plutôt ici d'analyser, de corriger et de redéfinir les règles générales du monde dans lequel nous vivons: modèles économiques, modèles politiques, relations entre individus et collectivités... Quelle sorte de personne, donc, se soucie d'analyser avec une maximum de recul les rouages de ce monde qui semble si évident, d'en décortiquer les forces et les faiblesses, et surtout d'en imaginer d'autres, de suggérer réformes ou révoltes?
Quelle sorte de personne se soucie de manière globale du monde dans lequel vivent les humains, des modèles de société qui régissent au plus haut niveau leur comportement et leurs interactions? Il ne s'agit pas ici de la gestion à moyen terme des grands problèmes à traiter: économie, politique, santé, justice, fiscalité, coopération... Ces enjeux-là sont traités par des politiciens, aidés par des fonctionnaires et par des experts. Il s'agit plutôt ici d'analyser, de corriger et de redéfinir les règles générales du monde dans lequel nous vivons: modèles économiques, modèles politiques, relations entre individus et collectivités... Quelle sorte de personne, donc, se soucie d'analyser avec une maximum de recul les rouages de ce monde qui semble si évident, d'en décortiquer les forces et les faiblesses, et surtout d'en imaginer d'autres, de suggérer réformes ou révoltes?


La réponse est assez large. Ces questions ont été traitées par des philosophes, des économistes, des écrivains, des artistes, des sociologues et politologues, des militaires et des religieux... Chaque approche porte dans sa nature même des ouvertures et des limites. Des scientifiques également se sont largement essayé à comprendre ou à contester le monde qui entourait leur laboratoires, souvent avec courage et lucidité, plus rarement avec une réelle proactivité. Cette retenue est probablement liée à une certaine rigueur de leurs processus intellectuels, liée à une déontologie de séparation des pouvoirs. Le scientifique s'autorise à analyser le monde tel qu'il est, à commenter et à publier ses conclusions, mais il ne lui appartient pas, considère-t-il humblement, de prendre la voie des décisions que pourraient susciter ces conclusions.
La réponse est assez large. Ces questions ont été traitées par des philosophes, des économistes, des écrivains, des artistes, des sociologues et politologues, des militaires et des religieux... Chaque approche porte dans sa nature même des ouvertures et des limites. Des scientifiques également se sont largement essayé à comprendre ou à contester le monde qui entourait leur laboratoires, souvent avec courage et lucidité, plus rarement avec une réelle proactivité. Cette retenue est probablement liée à une certaine rigueur de leurs processus intellectuels, liée à une déontologie de séparation des pouvoirs. Le scientifique s'autorise à analyser le monde tel qu'il est, à commenter et à publier ses conclusions, mais il ne lui appartient pas, considère-t-il avec une fréquente humilité, de prendre la voie des décisions que pourraient susciter ces conclusions.


Dans ce débat l'approche {{XMOD}} prend une position neuve et décalée.
Dans ce débat l'approche {{XMOD}} prend une position neuve et décalée.
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== Science du vivant ==
== Science du vivant ==


L'Homo Sapiens et son biotope sont des structures biologiques extrêmement élaborées, et en aucun cas les vêtements épais de l'homme civilisé ne l'autorise à s'affranchir de ses déterminants biologiques. L'approche {{XMOD}} s'appuie avant tout sur ces déterminants. Les besoins des individus, les forces et les faiblesses de l'espèce sont les premières données prises en compte pour critiquer des modèles de société comme pour élaborer le cahier de charge d'autres modèles.<br>
L'Homo Sapiens et son biotope sont des structures biologiques extrêmement élaborées, et en aucun cas les vêtements épais de l'homme civilisé ne l'autorise à s'affranchir de ses déterminants biologiques. L'approche {{XMOD}} s'appuie en premier lieu sur ces déterminants. Les besoins des individus, les forces et les faiblesses de l'espèce sont les premières données prises en compte pour critiquer des modèles de société comme pour élaborer le cahier de charge d'autres modèles.<br>


A un autre niveau, l'observation du vivant est inspirante en ce qu'elle affiche des mécanismes de régulation remarquables par leur complexité comme par leur efficacité. Le moindre animalicule réagit aux variations de variables externes et internes avec une souplesse bien meilleure que les lourdeurs des innombrables couches de réglementation des structures de société humaines, confrontées elles aussi à diverses variation de variables externes et internes. Il serait niais d'attribuer cela à un différence de complexité des problèmes rencontrés, car l'examen du vivant montre que les régulations opèrantes n'y sont jamais aussi simples que supposé au premier regard. Au contraire le nombre de variables et de rouages nécessaires à la régulation sont nécessairement élevés.
A un autre niveau, l'observation du vivant est inspirante en ce qu'elle affiche des mécanismes de régulation remarquables par leur complexité comme par leur efficacité. Le moindre animalcule réagit aux variations de variables externes et internes avec une souplesse bien meilleure que les lourdeurs des innombrables couches de réglementation des structures de société humaines, confrontées elles aussi à diverses variation de variables externes et internes. Il serait niais d'attribuer cela à un différence de complexité des problèmes rencontrés, car l'examen du vivant montre que les régulations opérantes n'y sont jamais aussi simples que supposé au premier regard. Au contraire le nombre de variables et de rouages nécessaires à la régulation sont nécessairement élevés.


== Science appliquée de la complexité ==
== Science appliquée de la complexité ==
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L'idée communément admise est que cette complexité, et la nature subtile ou floue des problèmes des humains les mettent hors de portée des approches pratiquées par l'ingénieur, par le spécialiste des sciences appliquées.
L'idée communément admise est que cette complexité, et la nature subtile ou floue des problèmes des humains les mettent hors de portée des approches pratiquées par l'ingénieur, par le spécialiste des sciences appliquées.


Ce serait oublier que l'ingénieur est n'est pas formé qu'à résoudre des problèmes techniques simples 'ca casse ou ca tient?'. Tout au contraire, le monde de la modélisation s'intéresse efficacement aux problèmes dont les rouages sont complexes et nombreux, dont les paramètres sont flous et subtils. Des méthodes quantitatives peuvent utilement être appliquées pour comprendre et pour construire des systèmes élaborés, en gérant précisément cette complexité par des outils propres aux ingénieurs.
Ce serait oublier que l'ingénieur est n'est pas formé qu'à résoudre des problèmes techniques simples et binaires ''ca casse ou ca tient?'' Tout au contraire, le monde de la modélisation s'intéresse efficacement aux problèmes dont les rouages sont complexes et nombreux, dont les paramètres sont flous et subtils. Des méthodes quantitatives peuvent utilement être appliquées pour comprendre et pour construire des systèmes élaborés, en gérant précisément cette complexité par des outils propres aux ingénieurs. Plus même, le monde du flou et de l'hypothétique sont le champs d'application préférentiel de la modélisation. <br>


Ce credo sera jugé dangeureux ou présomptueux par beaucoup. A ceux-là il est suggéré d'évaluer les succès des approches qui ont construit le monde qui nous entoure. S'ils estiment que le monde est sain et qu'il rend heureux et épanouis les humains qui l'habite, il n'est pas nécessaire d'aller plus loin. A ceux qui estiment qu'énoncer un problème complexe et lui construire une solution neuve est une démarche&nbsp; à laquelle un ingénieur peut s'attaquer valablement, l'approche {{XMOD}} paraîtra recevable et féconde.
Ce credo scientifique sera jugé dangereux ou présomptueux par beaucoup: un monde défini par des ingénieurs, quelle horreur! A ceux-là il est suggéré d'évaluer les succès des approches qui ont construit le monde qui nous entoure. S'ils estiment que le monde est sain et qu'il rend heureux et épanouis les humains qui l'habite, il n'est pas nécessaire d'aller plus loin. A ceux qui estiment qu'énoncer un problème complexe et lui construire une solution neuve est une démarche à laquelle un ingénieur peut s'attaquer valablement, l'approche {{XMOD}} paraîtra productive et féconde.

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► [[Introduction|Introduction]]

► [[Cahier de charge|Cahier de charge]]

Dernière version du 10 mai 2010 à 16:36

Quelle sorte de personne se soucie de manière globale du monde dans lequel vivent les humains, des modèles de société qui régissent au plus haut niveau leur comportement et leurs interactions? Il ne s'agit pas ici de la gestion à moyen terme des grands problèmes à traiter: économie, politique, santé, justice, fiscalité, coopération... Ces enjeux-là sont traités par des politiciens, aidés par des fonctionnaires et par des experts. Il s'agit plutôt ici d'analyser, de corriger et de redéfinir les règles générales du monde dans lequel nous vivons: modèles économiques, modèles politiques, relations entre individus et collectivités... Quelle sorte de personne, donc, se soucie d'analyser avec une maximum de recul les rouages de ce monde qui semble si évident, d'en décortiquer les forces et les faiblesses, et surtout d'en imaginer d'autres, de suggérer réformes ou révoltes?

La réponse est assez large. Ces questions ont été traitées par des philosophes, des économistes, des écrivains, des artistes, des sociologues et politologues, des militaires et des religieux... Chaque approche porte dans sa nature même des ouvertures et des limites. Des scientifiques également se sont largement essayé à comprendre ou à contester le monde qui entourait leur laboratoires, souvent avec courage et lucidité, plus rarement avec une réelle proactivité. Cette retenue est probablement liée à une certaine rigueur de leurs processus intellectuels, liée à une déontologie de séparation des pouvoirs. Le scientifique s'autorise à analyser le monde tel qu'il est, à commenter et à publier ses conclusions, mais il ne lui appartient pas, considère-t-il avec une fréquente humilité, de prendre la voie des décisions que pourraient susciter ces conclusions.

Dans ce débat l'approche Modèle:XMOD prend une position neuve et décalée.

L'approche Modèle:XMOD se veut scientifique et technique. Le coté scientifique de sa démarche est pluridisciplinaire, mais s'appuie sur deux axes avant tout. Le premier axe est la science du vivant et le second est la science appliquée de la complexité.

Science du vivant

L'Homo Sapiens et son biotope sont des structures biologiques extrêmement élaborées, et en aucun cas les vêtements épais de l'homme civilisé ne l'autorise à s'affranchir de ses déterminants biologiques. L'approche Modèle:XMOD s'appuie en premier lieu sur ces déterminants. Les besoins des individus, les forces et les faiblesses de l'espèce sont les premières données prises en compte pour critiquer des modèles de société comme pour élaborer le cahier de charge d'autres modèles.

A un autre niveau, l'observation du vivant est inspirante en ce qu'elle affiche des mécanismes de régulation remarquables par leur complexité comme par leur efficacité. Le moindre animalcule réagit aux variations de variables externes et internes avec une souplesse bien meilleure que les lourdeurs des innombrables couches de réglementation des structures de société humaines, confrontées elles aussi à diverses variation de variables externes et internes. Il serait niais d'attribuer cela à un différence de complexité des problèmes rencontrés, car l'examen du vivant montre que les régulations opérantes n'y sont jamais aussi simples que supposé au premier regard. Au contraire le nombre de variables et de rouages nécessaires à la régulation sont nécessairement élevés.

Science appliquée de la complexité

La complexité est un mot-clé à la fois dans le monde du vivant et dans la société humaine.

L'idée communément admise est que cette complexité, et la nature subtile ou floue des problèmes des humains les mettent hors de portée des approches pratiquées par l'ingénieur, par le spécialiste des sciences appliquées.

Ce serait oublier que l'ingénieur est n'est pas formé qu'à résoudre des problèmes techniques simples et binaires ca casse ou ca tient? Tout au contraire, le monde de la modélisation s'intéresse efficacement aux problèmes dont les rouages sont complexes et nombreux, dont les paramètres sont flous et subtils. Des méthodes quantitatives peuvent utilement être appliquées pour comprendre et pour construire des systèmes élaborés, en gérant précisément cette complexité par des outils propres aux ingénieurs. Plus même, le monde du flou et de l'hypothétique sont le champs d'application préférentiel de la modélisation.

Ce credo scientifique sera jugé dangereux ou présomptueux par beaucoup: un monde défini par des ingénieurs, quelle horreur! A ceux-là il est suggéré d'évaluer les succès des approches qui ont construit le monde qui nous entoure. S'ils estiment que le monde est sain et qu'il rend heureux et épanouis les humains qui l'habite, il n'est pas nécessaire d'aller plus loin. A ceux qui estiment qu'énoncer un problème complexe et lui construire une solution neuve est une démarche à laquelle un ingénieur peut s'attaquer valablement, l'approche Modèle:XMOD paraîtra productive et féconde.


Introduction

Cahier de charge