Défis et tabous démographiques

De Le modèle M3M
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Planète, vie et mort

La vie est pour chacun de nous une cause et un but. Elle est une cause, parce que la présence d'un quelconque individu vivant est la conséquence et le prolongement des vies successives d'autres individus. Elle en est aussi le but. Les comportements et tropismes de l'homo sapiens ne diffèrent pas fondamentalement de ceux des autres espèces. La compétition, le combat, la lutte pour l'argent, le pouvoir et les partenaires sexuels ne visent en pratique qu'un seul véritable objectif, qui est l'obtention d'une descendance et la transmission des gènes.

La population de la planète croît vite et régulièrement. Chaque jour 360 000 entrants naissent, et doivent se partager les places et les ressources libérées par 158 000 sortants qui décèdent. Ceci est vrai à un niveau global planétaire, et régionalement le réalité est variable.  Mais la réalité est simple. L'effectif augmente d'une unité tous les 4 dixièmes de seconde.

Or les ressources de la planète sont finies, limitées. Tôt ou trad, pour chaque ressource ou chaque catégorie de ressources, un stade sera atteint où les besoins excéderont à court terme les disponibilités.

C'est un problème. Des corrections démographiques sont inévitables eu nécessaires. Ces questions touchent aux questions centrales de la vie, de la mort et de la création d'une descendance. Leur sensibilité éthique met en jeu des tabous. Mais la sensibilité éthique extrême de ce sujet ne saurait autoriser à nier l'existence même du problème. 

Corrections démographiques

Les corrections démographiques interviendront donc, de manière sauvage ou de manière planifiée.

Elles peuvent être passive, et focalisées sur la limitation des entrants, donc sur le taux de natalité.

Mais dans certains cas, des corrections démographiques passives pourraient être insuffisantes.

C'est le cas des famines, des conflits de ressources, et de manière générale des situations où la planification maladroite des ressources mène à des tensions majeures. Ceci n'est ni lointain ni improbable puisque dès maintenant beaucoup de ressources sont consommées de manière telle que ce sont les réserves qui sont entamées, consommées et qui seront plus tard épuisées.

Si les corrections démographiques passives ne suffisent pas, ce sont les corrections démographiques actives qui s'imposeront :  augmentation des sortants, donc augmentation provoquée du taux de mortalité.

Corrections démographiques passives

Pour limiter les naissances, il faut des choix et des méthodes. La question des méthodes - stérilisations, incitants, pénalisants - est vaste mais finalement secondaire. La question des choix de principe est plus subtile, et peu susceptible de susciter l'unanimité.

S'il faut limiter les naissance, cela implique que le nombre de descendants qu'un individu peut obtenir dans sa vie doit être limité. Par exemple, l'application immédiate et universelle d'une limite à 3 descendants serait de nature à maîtriser une bonne partie du problème démographique.

Mais cette limite doit-elle être la même pour tous les individus ? C'est le débat de l'eugénisme. A priori, un principe de justice et d'égalité impose une réponse positive. Mais cette réponse ne doit pas être retenu trop vite. Il est raisonnable de dire que les individus sont de qualité génétique variable. Même si la notion de 'qualité génétique' est sensible, il ne nous est pas difficile au quotidien de distinguer des individus chanceux de ceux qui ne le sont pas. La présence de déficiences et de maladie, la santé physique et mentale ne sont pas dénuées de sens. Et il est vrai par ailleurs que la 'qualité génétique' de nos descendants dépend d'éventuels filtrages, fussent-ils en partie aléatoires. 

Corrections démographiques actives