Entreprise

De Le modèle M3M
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Le but

Quel est le but de l'entreprise dans le modèle libéral ?

  • Est ce d'offrir des services de qualités au citoyen consommateur, à un prix juste ?
  • Est ce d'offrir des circuits économiques offrant du travail et tirant parti des compétences des différents types de travailleur ?

Non, ce n'est ni l'un ni l'autre. Le but d'une entreprise est simple et unique.

  • C'est de rémunérer le plus possible l'actionnaire.

L'actionnaire est propriétaire de l'entreprise. A travers les rouages qui la guident (assemblée générale, consil d'administration, direction), il souhaite une et une seule chose: valoriser au mieux un placement financier.

On peut s'îndigner de ceci. On peut objecter que les entreprises mènent des politiques d'emploi, des politiques de qualité, voire des politiques environnementales courageuses. Mais il ne faudrait pas être dupes. Ces politiques ne constituent jamais une fin en soi. Elles ne sont que des moyens de renforcer l'image de marque, la crédibilté, la popularité de l'entreprise, et ce dans le but unique et inamovible de rémunérer l'actionnaire.

C'est un mécanisme qui a fait ses preuves. Il a apporté, surtout dans les pays occidentaux, une forme de prospérité sans précédent. Sur la question de la gestion des richesses, il a permis d'atteindre dans un modèle libéral, un niveau de richesse collectif remarquable. Cependant il est nécessaire de critiquer le concept d'entreprise, et delui apporter quelques objections majeures.

Le consommateur

L'entreprise n'est pas au service du consommateur. Par exemple, si une entreprise mène des recherches qui lui permettent d'obtenir des brevets pour des produits performants, économiques et sains, ceux-ci ne seront effectivement mis sur le marché que si leur rentabilité est supérieure à celle de produits déjà proposés! Le consommateur n'est pas un bénéficiare, mais une cible. La logique du marketing connaît ses objectifs.

Le travailleur

L'entreprise n'est pas au service du travailleur. On pourrait même dire que pour l'entreprise, le travailleur représente un coût, et dès lors qu'il s'agit de maximiser le bénéfice de l'entreprise, la minimsation de scoûts passe par la minimisation du nombre de travailleurs, et la minimisation du coût moyen de ceux-ci. Dans ce contexte, le déplacement des outils de production vers les territoires de moindre coût fait à nouveau partie d'une logique contestable, mais cohérente et implacable. Si une entreprise ne respecte pas cette logique, elle est pénalisée, et de même ses actionnaires.

La compétition globale.

Enfin, la globalisation des marchés possède d'étranges et dangeureux effets. C'est le caractère global qui est en cause. Cette dimension unique est d'une part, une conséquence prévisible de la logique libérale, qui encourage les économies d'échelle, mais dans le même temps, elle mine le potentiel d'innovation et de compétition, en privant la sélection naturelle des effets bénéfiques du cloisonnement.