Une théorie sur le rêve

De Lillois Fractale Wiki
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Introduction

Le rêve a une utilité, et cette utilité ne peut être que très concrète. Comme toutes les composantes de toutes les structures vivantes de notre planète, le rêve accomplit une fonction, et sa mise en place chez les mammifères et chez l'homme ne peut être que le résultat d'une adaptation évolutive, selon le modèle darwinien.

Pour comprendre ce qu'est le rêve, il faut établir quelle est sa fonction, et quel est l'avantage compétitif offert par son fonctionement. En cela il ne devrait diffèrer du coeur, de l'oreille, de la cellule vivante générale: sa complexité apparente n'est que le résultat d'une "optimisation sous contrainte", la solution d'un problème qui consiste à maximiser une fonction en respectant des contraintes de resources.

Sigmund Freud puis d'autres ont construit pour expliquer le rêve des théories subtiles et passionnantes, selon lesquelles le rêve s'inscrit dans une théorie de la personnalité, du conscient et de l'inconscient, et selon lesquelles les éléments présents dans un rêve ont une forte signification symbolique liée aux expériences du rêveur. Les rêves sont alors l'expression puissante et subtile des tensions de l'inconscient. Cette théorie est passionnante, mais elle ne répond que faiblement aux questions de pression évolutive. Pourquoi le rêve est-il un mode de communication aussi complexe? Quel avantage évolutif procure-t-il? Quelle progrès évolutif se dégage entre le rêveur canin et le rêveur humain? Et surtout, quel problème très concret résout-il? Ces théories donnent à ces questions des réponses, mais peu satisfaisantes parce que trop complexes.

Dans cet article, une autre théorie du rêve est construite, plus simple ou plus basique, parce qu'elle énonce le problème que le rêve doit résoudre, parce qu'elle explique dans un contexte plus concret l'avantage évolutif qu'il procure.

Cadre

Cette théorie du rêve n'est qu'une partie d'une théorie plus vaste sur le fonctionnement général du cerveau. Cette théorie est essentiellement un modèle du cerveau des humains et de celui des animaux dits supérieurs.

Un modèle ne peut pas être prouvé. La validité d'un modèle est toujours assez subjective, elle est liée à sa fécondité explicative. On peut dire qu'un modèle est puissant s'il existe un rapport favorable entre les hypothèses sur lesquelles il s'appuie d'une part, la puissance explicative qu'il dégage pour couvrir un éventail de phénomènes observés d'autre part. Un modèle est bon s'il arrive à rendre compte d'observations qu'il ne visait pas à étudier.

Le modèle général du cerveau utilisé ici est le modèle Assothink.

Voici les composantes générales de ce modèle:

  • Le cerveau est une amas de noeuds.
  • Chaque noeud est lié à un concept basique.
  • Les noeuds sont connectés à de nombreux autres noeuds.
  • Les connections entre noeuds sont vécues, perçues par le porteur du cerveau comme des connections entre concepts.
  • Un noeud-concept ne contient aucune information codée (codée à la manière de l'ADN, ou de information digitale informatique).
  • En fait le noeud-concept n'existe, ne se définit QUE par l'ensemble des connections qui le lient à d'autres noeuds-concepts.
  • La connection entre deux noeuds se caractérise par une perméabilité (une grandeur scalaire).
  • La perméabilité est asymmétrique. La connection de A vers B peut avoir une perméabilité différente de celle de B vers A. Chacune peut ne pas exister, c'est à dire n'offrir qu'une perméabilité nulle.
  • A tout moment, un noeud-concept est caractérisé par un état d'excitation (une grandeur scalaire).
  • En permanence, des signaux sont propagés à travers les liens entre noeuds. Toute propagation dépend de l'excitation du noeud source, de la perméabilité du lien, et modifie l'excitation du noeud cible.
  • A tout moment, les propagations dans ce grand réseau qu'est le cerveau donne lieu à des effets de résonance, liés à l'excitation mutuelle et/ou groupée de nombreux noeuds-concepts. Ce sont ces effets de résonance qui permettent de définir une combinaison de noeuds-concepts actifs à tout instant.
  • A tout moment, ce à quoi nos donnons le nom de conscience n'est que l'ensemble des noeuds-concepts excités, et leurs valeurs d'excitation.
  • Le langage ne constitue qu'une couche périphérique de ce réseau: le concept préexiste au percept (composantes du langage)

Le concept 'banane' (le concept lié au percept 'banane' pour un cerveau francophone, plus exactement) pour prendre un exemple simple, n'existe pas en temps que tel, mais se définit uniquement par diverses connections avec des concepst très divers (ceux que nous appéhendons par les percepts 'fruit', 'jaune', 'allongé', 'chaud', 'végétal', 'sexe', 'mixer', 'faim', énergie',...). De manière similaire, les concepts 'rouge', 'vert', 'bleu' ont un contenu très difficle à cerner. Tous nous établissons des connections liant ces noeuds-concepts entre eux, avec le noeud-concept 'couleur' et avec d'autres assez divers, mais en dehors de leurs proximités et différences, nous n'avons pas grand chose à en dire, et il nous est d'ailleurs impossible de savoir à quel point nos cerveaux respectifs ont des couleurs des représentations communes et objectives. Les couleurs n'existent que par les relations entre elles, issues de l'activité de cellules chargées de capteurs pigmentaires. dans le modèle Assothink, ce qui vient d'être écrit pour les concepts-couleurs est vrais pour TOUS les concepts que nous manipulons.

  • Au départ, le cerveau est constitué d'un gelée inopérante, c'est à dire un ensemble de noeuds avec peu ou pas de connection.

Le modèle Assothink est bien compatible avec un modèle de croissance du cerveau du nouveau-né, par la formation de connections nombreuses entre les noeuds préalablement inopérants. Le nouveau-né associe un goût (celui du lait) et une image (le visage de sa mère). Des connections se créent, parce qu'en mode 'formation", l'existation simltanée de neouds favorise la mise en place de connections. Les sensations, les concepts, et ultérieurement les percepts, se mettent en place par un mécanisme générique de ce type. Aucune information n'est 'stockée' autrement que par des connections.

Le modèle peut rendre compte de la diversité des cerveaux. Des invidus étant passés par des expériences très diverses lorsqu'il étaient en mode 'formation' ont forcément des réseaux de noeuds très divers. La convergence de nos savoirs est dionc le résulta de l'impression, sur des gelées au départ vierges et vides, de messages très divres, mais venus d'un univers matériel commun dans les grandes lignes, d'un métabolime commun dans les grandes lignes, et des variantes culturelles qui nouriisent les cerveauy en formation.

Le modèle peut rendre compte, dans le grandes lignes, des processus de destruction ou délabrement des cerveaux des personnes agées ou malades. Des perméabilités sont progressivement réduites, des connections sont rompues, des neouds-concepts se retrouvent mal connectés ou totalement isolés.

Mode de fonctionnement du cerveau

Le cerveau a trois modes de fonctionnement génériques:

  • Le fonctionnement ordinaire, celui que pratiquons en état de veille la plupart du temps. La conscience est opérante et alimentée par des signaux extérieurs. D'innombrables signaux internes provoquent de très rapides modifications des états d'excitation des noeuds-concepts, et nous en extrayons notre 'conscience'. Les perméabilités sont lègèrement modifiées en fonction des expériences vécues.
  • Le fonctionnement de formation, qui est privilégié chez le nouveau-né et chez l'enfant. Ce mode de fonctionnement diffère du mode ordianire par la plasticité de la perméabilité des connections. En mode formation. les signaux échangées augmentent significativement la perméabilité des connections franchies. 
  • Le fonctionnement de rêve.

Ces trois modes de fonctionnement peuvent coexister, parfois se superposer ou entrer en compétition. Dans un état de repos total, ou de sommeil passif, les 3 modes tournent au ralenti, et le cerveau passe par des récupérations métaboliques. De même, les 3 modes peuvent tourner de manière plus ou moins intenses, selon la pression exercée par l'environnement (situation de tension ou de relaxation), par le métabolisme (situation de manque ou de satiété) et par d'autres facteurs (interférences métaboliques de l'alcool, médicaments, substances neurotropes...).

Les fonctions du sommeil

Le sommeil a principalement deux fonctions.

D'une part, il constitue une période de recouvrmenet métabolique pour les organes nerveux, et aussi pour le corps entier.

D'autre part, il permet aux rêves d'accomplir sa fonction.

La fonction du rêve

Mais alors quelle est la fonction du rêve?

Le cerveau est le siège de circulation de signaux, qui passent d'un noeud-concept (source) à un autre (cible) en modifiant le niveau d'excitation de la cible.

Dans la plupart des cas, le niveau d'excitation de la cible est fonction croissante du niveau d'excitation de la source, et fonction croissante de la perméabilié du lien.

Maintenant imaginons une petite structure cyclique au sein du grand réseau, structure au sein de laquelle lequel le noeud A est lié (notamment) au noeud B, le noeud B est lié (notamment) au noeud C, et le noeud C à son tour est lié (notamment) au noeud A.

De plus imaginons des états d'excitation transmis entre ces noeuds A, B et C.

Sans entrer dans les détails d'une formulation mathématique poussée, on peut supputer que cette petite structure est exposée à un danger. Le danger suivient si les excitations atteignent un certain niveau (critique), et que les perméabilités des liens sont suffisantes pour que les excitations des 3 noeuds se mettent à croître sans limite. En terme technique, il s'agit d'une forme de résonnance explosive. En terme de conscience, il s'agirait d'un forme très ponctuelle et simpliste de conscience monopolisée par peu de concepts, en d'autres mots, de pensée obsessionnelle.

Il n'y a qu'une solution pour prévenir ce genre de problèmes. Il faut que les fonctions de transfert de signaux obéissent à certains critères, et il faut en particulier que les perméabilités soient réglées pour prévenir ce genre de résonnance explosive.

Plus clairement: il faut que dans un réseau propageant des signaux, les perméabilités soient ajustées pour que les phénomènes de résonnance explosive soient évités.

Pour le cerveau, cet ajustement des perméabilités ne peut se faire en mode formation, car durant ces périodes, la priorité est donnée à la mise en place ou l'augmentation des perméabilités découvertes et explorées. Il ne peut pas se faire non plus en mode ordinaire, car durant ces périodes, c'est la performance du cerveau qui est prioritaire, l'adaptation la plus rapide et la plus dynamiques de la conscience à l'environnement du sujet. Il faut donc que l'ajustement soit réalisé aux cousr de périodes spécialisées, aux cours desquelles la formation et la puissance de la conscience puissent être négligées. Le sommeil est le cadre adéquat, et le spériodes de rêves sont celles de ces ajustements de perméabilité.

En phase de rêve, le cerveau teste rapidement et au hasard d'innombrables noeuds et connections. Il suscite au hasard de possibles débuts de résonnace explosives, qui sont perçus par le sujet rêvant comme les images et perceptions de ses rêves. Et bien enendu, au cours de cette période, le cerveau procède à l'ajustement dynamique des perméabiliés. Les perméabilités qui risquent de participer à des résonnance explosives sont réduiotes. A l'inverse les perméabilités qui par leur faiblesses ne peuvent plus participer à aucun effet de résonnance entretenue (conscience normale) sont augmentées.

Conclusion

Le rêve est un dispositif de régulation d'ajustement de perméabilités d'un réseau résonnant de grande taille. Cet ajustement permet de prévenir des problèmes logiques de sur-résonnace (obsession) ou de sous-résonnance (perte de conscience ou de savoir).