Contenu d'un neurone

De Assothink Wiki
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Un neurone a-t-il un contenu?

Cette page fait partie du volet théorique du projet Assothink.

D'abord, le mot neurone ici - dans l'approche Assothink - n'est pas particulièrement lié à une signification biologique. Il s'agit d'un noeud dans un réseau associatif de connaissance.

Pour préciser ce que "contenu" englobe, imaginons simplement quelques concepts qui s'imposent comme des évidences à nos intelligences naturelles. "Chat", "Bleu", "5", "intérieur", "concept", "grand", "beau", "manger",... sont de tels concepts. Ici le découpage entre concept innomable et percept-mot est oublié.

Oui, il y a un contenu!?

Si le neurone a un contenu informatif, et si ce contenu est le reflet codé des concepts cités plus haut (ou de tous les autres imaginables), alors il existe un système de codification de ces contenus. Il est raisonnable de penser que ce contenu est - mathématiquement - digital. C'est la cas du contenu génomique, assemblage moléculaire suivant un système de codage strict et simple.

Mais quel serait ce système de codage?

Le système de codage serait-il commun à divers individus?

Comment ce système de codage se met-il en place pendant la croissance d'un individu, pendant que l'enfant structure ses connaissances (ontogénèse)?

Et quelle relation y aurait-il entre ces codifications chez différentes espèces (phylogénèse)?

Tout cela fait beaucoup de questions, et les réponses possibles semblent inévitablement arbitraires.

Mais peut imaginer des neurones sans contenu?

Peut on imaginer une intelligence constitué de connexions entre des nœuds vides?

Non, il n'y a pas de contenu!?

Dans cette seconde hypothèse, un neurone se définit exclusivement par l'ensemble des connections qu'il établit et maintient avec les autres neurones.

Mais si tous les neurones sont vides, où existe-t-il une substance différenciante entre neurones?

Il faut ajouter au modèle que certains neurones "sensoriels" sont définis non seulement par leurs connexions,mais aussi par un contenu brut qui est un input sensoriel mémorisé.

Donc un modèle général contient:

- des sensones (en petit nombre), c'est à dire des neurones dans lesquels sont imprimés des contenus sensoriels simples (image, sons) ou complexes (représentation symbolique, mots, codes,...)

- des netones (en grand nombre); c'est à dire des neurones qui ne sont définis que par leur connexions à d'autres netones eu sensones.

Bien sûr, dans ce modèle, les connexions elles-mêmes sont porteuses d'une richesse particulière. Pour assembler les neurones, il faut des connexions résonnantes.

Conclusion

La piste suivie pour le projet Assothink est la seconde: c'est l'organisation des liens et la potentialité de résonnance qui caractérise le mieux une intelligence naturelle ou artificielle, et cela est possible avec une immense majorité de noeuds vides.

Mais il reste qu'une fraction étroite des neurones, les sensones, possèdent une forme de mémoire, donc de contenu. Ceux-là sont excitables sélectivement lorsque des signaux extérieurs envoient des patterns plus ou moins semblables à leur pattern interne.