Finalité

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Intro

Cette page est rédigée en février 2010 et concerne un axe de développement (et de limite!) d'Assothink.Elle fait partie du volet théorique d'Assothink.

Assothink peut être par exemple défini comme un projet de gelée associative pensante (tendant vers), de réseau résonnant raisonnant (tendant vers).

Assothink serait donc une forme de personnalité. C'est du moins sous cet angle qu'il faut le voir dans cette page.

Ces objectifs ambitieux présente plusieurs aspects paradoxaux:

  1. Ils misent sur une forme d'émergence, mais la méthode de travail (modélisation, programmation) est forcément très atomiste, réductionniste.
  2. Par conséquent c'est une recherche aveugle: les objectifs (pensée associative, conscience, pensée) sont bien identifiables, mais en même temps les conditions de succès de la démarche sont quasiment impossibles à appréhender. De même les automates cellulaires n'auraient pas été découverts en tant que solution à un problème dont l'énoncé aurait été les performances offertes de facto par les automates cellulaires.
  3. Mais un troisième paradoxe se présente en écho des deux précédents. L'architecture de principe de la gelée pensante (supposée calquée ou transposée de manière élémentaire sur celle du cerveau humain) est fondamentalement inerte, passive, réagissant par des excitation transitoires à des influx extérieurs. Or notre expérience et notre contexte biologique montrent qu'au contraire la gelée pensante pourrait être perçue comme proactive, intentionnelle, tropique, guidée par la finalité !

Finalité biologique

Le cerveau est un organe présent dans un structure biologique. C'est même un organe compétitif crucial dans notre espèce. Il participe donc aux objectifs impératifs des structures biologiques. Ces objectifs sont hiérarchisés par des liens de dépendance, mais peuvent être cités en vrac:

  • transmission des gènes
  • reproduction
  • entretien de la structure vivante globale
  • santé
  • nourriture
  • soins à la descendance
  • recherche de partenaire
  • TOUT le reste...

Le mot objectif a été utilisé. C'est un choix contestable. En réalité, aucune structure biologique ne se fixe des objectifs de succès a priori. Au contraire c'est a posteriori que les mécanismes de sélection offrent le succès reproductif aux espèces et aux individus dont le comportement s'est avéré efficace. Il s'avère efficace par des effets de sélections qui s'alimentent à un générateur aléatoire (mutations & co).  Il y donc entre objectif et sélection un rapport complexe qui éclaire peut-être celui qui existe entre gelée passive et pensée téléonomique.

Jeu (combat, affrontement)

La finalité prend dans un cerveau humain des formes très diverses. Celle qui s'impose d'emblée est celle du jeu. Dans les jeux, une situation d'affrontement se présente, semblable à celle d'un combat, et le jeu se définit généralement en terme de gagnant et de perdant. Le jeu ne peut se définir que par les modalités diverses qui ramènent toutes au but commun: être le gagnant, ne pas être le perdant. Les jeux forment un territoire où les humains (intelligences naturelles) et les ordinateurs (intelligences artificielles) fonctionnent de manière très différentes.

Problème (recherche, invention)

Là où le jeu met en présence deux adversaires similaires, le problème oppose un protagoniste à une cible plus abstraite, désincarnée. Mais ici encore, le comportement du protagoniste est guidé par la même finalité: être le gagnant, ne pas être le perdant.

Dans le prolongement du problème, la recherche ou l'invention confrontent un protagoniste (ou un groupe de protagonistes) à une catégorie plus ou moins élaborée de problèmes. Le cas de l'invention est particulier par le fait que le problème se définit en même temps que la découverte de la solution, et il s'agit donc d'une démarche plus ouverte. Mais en fin de compte, il s'agit toujours de poursuite de finalités.

Il y a des problèmes bien définis, des problèmes ordinaires:

  • la localisation spatiale
  • la reconnaissance de pattern 

Calcul

Dans le même ordre d'idée, le calcul est un démarche qui ne prend de sens que dans une finalité. Le calcul est sous-jacent dans le jeu, le combat, le problème, et il permet à celui qui le maitrise mieux de devenir le gagnant.

Il semble que le calcul puisse être défini comme l'atome des démarches de finalités.

Le calcul, l'intelligence numérique sont aussi moteur les moteurs des représentations géométriques, spatiales, temporelles, et sans doute aussi des processus d'analogie, de séquence, d'articulation logique... Pensée numérique et pensée associative: qui alimente l'autre et quel lien les unit. Voila la question clé.

Exemples de calculs.. problèmes...

  • 9+3 ?
  • moyenne de 37 38 39 ?
  • Un nombre auquel on ajoute 6 est le triple de ce nombre. Qui est-il ?

Le lecteur est invité à décrire ce qui se passe dans ses neurones lorsqu'il parcours ces énoncés élémentaires. Pensée associative. Quelles associations ?

Désir

Bien sûr l'articulation entre biologie, finalité implique le désir. Nous ne vivons que guidés par des désirs: désir de se nourrir, de maintenir la santé, de se reproduire... et tous les désirs qui sont des transpositions, compensations, sublimations des précédents.

De même il suffit de lire l'énoncé d'un petit problème, l'énoncé d'un calcul pour qu'immédiatement et involontairement le désir de trouver et de formuler la réponse s'active. La gelée s'active, mais pas seulemnt de manière aléatoire. Elle est guidées par des tropismes à cerner.

Et Assothink ? Bonheur mesurable

Il faut greffer à Assothink une structure qui reproduise le désir, la finalité.

S'agissant in fine d'un programme, d'un modèle, il faut définir la fonction mathématique (renvoyant une seule valeur scalaire) qu'Assothink doit s'efforcer de maximiser. Où est le bonheur mesurable d'Assothink ?

Le mot mesurable associé au mot bonheur fera s'indigner ceux qui veulent croire que le bonheur n'est pas mesurable. Ils se trompent. Si l'homme compare des hypothèses et exerce des choix dans le but de maximiser son bonheur - et c'est ce qu'il fait en permanence, même lorsqu'il se qualifie d'altruiste - alors nécessairement l'homme utilise implicitement des mesures de bonheur. Pas de choix sans comparaison, pas de comparaison sans scalaire, et un scalaire c'est une mesure. L'exercice est complexe et flou, mais il concerne incontestablement des mesures.

Bon : le problème d'Assothink semble posé... Mais où est la solution ? A suivre.